Rapport d’information fait au nom de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat, coordonné par Françoise Laborde, juin 2013.
La délégation aux droits des femmes a toujours porté une grande attention aux questions qui ont trait à l’enseignement supérieur et à la recherche car elle est convaincue que ces deux domaines connexes jouent un rôle déterminant dans l’émancipation des femmes et dans le combat pour une égalité véritable entre les sexes.
Comme elle l’a rappelé dans son récent rapport sur « les femmes et le travail », la levée du « handicap scolaire », l’accès des femmes à l’instruction puis, dans un deuxième temps aux études supérieures, ont amélioré l’accès des femmes au marché du travail et favorisé leur autonomie économique.
Au terme d’une évolution qui s’est accélérée dans la seconde moitié du XXème siècle, les filles, qui réussissent dans l’ensemble mieux leur du parcours scolaire que les garçons, ont largement investi l’enseignement supérieur : en 2010, elles représentaient plus de 55 % de la population étudiante.
D’ailleurs, au sein d’une classe d’âge donnée, elles sont, en proportion, plus nombreuses à être titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur : 54 % contre 39 % seulement des garçons. Malgré ces évolutions, l’enseignement supérieur et la recherche restent marqués par une double série d’inégalités.
La première affecte la population étudiante : la proportion de filles et de garçons varie fortement suivant les types d’études et les filles se portent moins que les garçons vers les filières sélectives, celles qui offrent de meilleurs débouchés professionnels.
La seconde concerne les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et se traduit à la fois par de fortes disparités suivant les disciplines et par une raréfaction des femmes au fur et à mesure que l’on progresse dans les étapes d’une carrière.
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