Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation publie ses chiffres clés édition 2018.
Que nous disent ces chiffres clés ? Que beaucoup reste encore à accomplir !
Les femmes ne pâtissent pas d’une situation initiale défavorable. Elles continuent de s’investir dans les études supérieures et sont même plus diplômées que les hommes pour la plupart des diplômes de l’enseignement supérieur, à l’exception notable des diplômes d’ingénieur et de doctorat. Les disciplines qu’elles choisissent sont déjà un indicateur des stéréotypes qu’il faut déconstruire à l’aune des études scientifiques menées sur ces sujets. Par ailleurs, les différentes lois visant à améliorer la parité dans les instances de direction produisent leurs effets, notamment avec la féminisation des conseils centraux des universités, sans pour autant influer sur les inégalités de carrière. Les femmes restent moins présentes dans les corps les plus élevés d’enseignant-chercheur et de chercheur, et sont encore très peu nombreuses parmi les présidences d’université et d’organismes de recherche. Dans l’ensemble de l’économie, malgré la qualité de leur formation, elles bénéficient d’une moindre insertion professionnelle, et sont insuffisamment présentes dans les activités de recherche et d’innovation.
Les inégalités entre les sexes, dans les formations et dans les carrières, sont donc toujours d’actualité. Des progrès sont accomplis, mais ils restent insuffisants et appellent à la vigilance et à l’action. De ces inégalités résulte une insuffisante mobilisation de toutes les compétences et de tous les talents au service de notre nation. C’est pour agir sur l’ensemble de ces sujets que le Gouvernement a choisi de déployer un plan ambitieux, pour que la diversité soit toujours considérée comme un enrichissement.
Frédérique VIDAL
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
extrait de l’avant-propos des Chiffres clés (p. 3)
Télécharger l’édition 2018 des Chiffres clés (64 p.): parite2018_stats_A5_11d_908328