Le colloque s’inscrit dans le cadre des évolutions récentes dans l’enseignement supérieur plus particulièrement la mise en place des chargé‐e‐s de mission « égalité » dans les institutions, d’une part, et la création des Communautés des universités, d’autre part. Ce projet est le fruit d’une coopération entre les chargées de missions des différents établissements au sein de Sorbonne Paris Cité. Il se tiendra à Paris les 25-26-27 mars 2015.
Les recherches sur la place des femmes dans le monde académique se sont sensiblement développées ces dix dernières années. De l’ouvrage Les enseignantes‐chercheuses à l’université en 2002 à la parution du livre Le plafond de fer de l’université en 2010, de nombreux articles et numéros de revue se sont intéressés aux liens ambigus entre sciences, recherche et genre. Le livre blanc de l’Association Nationale pour les Études Féministes, Le genre dans l’enseignement supérieur et la recherche, publié en 2014 met en lumière la persistance des inégalités des sexes. Les études sur ce thème font principalement deux constats à partir de données quantitatives : la déperdition des femmes à mesure que l’on avance dans la hiérarchie des enseignements et des statuts; le caractère apparemment sexué des disciplines universitaires, même si le « sexe » des disciplines évolue au cours de l’histoire. Des études qualitatives ont permis de rendre compte d’un certain nombre de facteurs à l’origine de ces ségrégations horizontales et verticales. Sont ainsi fréquemment donnés comme facteurs explicatifs, 1/la socialisation différentielle à laquelle sont soumis hommes et femmes depuis l’enfance qui produirait des attentes et des stratégies de carrière différentes ; 2/ la division sexuelle du travail et la conciliation famille/carrière rendue difficile pour les femmes en raison de leur prise en charge quasiment exclusive de l’univers domestique ; 3/ enfin sont de plus en plus mises en avant les résistances de l’institution qui serait elle‐même productrice de normes genrées à l’origine de discriminations. En outre, de nombreux stéréotypes de genre affectent encore les représentations du travail et de celles ou ceux qui le font, ce qui n’est pas sans incidences sur l’évaluation des dossiers, la perception de “l’excellence”, les carrières différenciées et le “plafond de verre”.
date limite d’envoi des propositions: 26 mai 2014
Télécharger l’appel à communications (5 p.): Appel à communications-Femmes dans le monde académique
In the past ten years scholarship on women in the academic world has grown considerably in France. From an initial presentation of the situation in Les enseignantes‐chercheuses à l’université [Women scholars and teachers at the university] (2002) to the publication of the book Le plafond de fer de l’université [The iron ceiling in the university] (2010), scores of articles and journal issues have explored the ambiguous relationship between the sciences, research, and gender. Most recently, an official report by the Association national des etudes feministes, Le genre dans l’enseignement supérieur et la recherche [Gender in higher education and in academic research] (2014) highlights the unequal gender relations that continue to structure higher education. These studies draw on quantitative data to illustrate two longstanding tendencies: the decreasing number of women present as one climbs the academic ladder and the gendered nature of university specializations even if the “sex” of specializations has evolved historically. Qualitative studies have revealed a number of factors contributing to both horizontal and vertical workplace segregation: 1/ gendered patterns of socialization from infancy onward produce differing expectations and career strategies for men and women; 2/ the sexual division of work and the difficult conciliation of family life with professional careers for women who bear the brunt of activities in the domestic sphere; 3/ and increasingly scholarship highlights institutional resistance itself, which produces gendered norms that contribution to discrimination between the sexes. In addition, numerous gender stereotypes continue to affect representation of work and those who do it. This has consequences in the evaluation of dossiers, in the perception of what constitutes of “excellence”, in the nature of men’s and women’s careers and in the perpetuation of a “glass ceiling”.
Upload the call for papers (4 p.): Call for papers -Women in the academic world